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Ceres Univers
18 octobre 2008

Chapitre 2 : Aymeric - À feu et à sang

Attention attention ! livraison du deuxième chapitre !

Nouveau personnage, nouveau lieu, même histoire. Désolé si il a pu mettre un peu de temps à venir, promis, la prochaine fois, le chapitre suivant viendra plus vite (peut-être :P).

En attendant, je vous laisse avec ce "paisible" petit chapitre. En espérant que vous apprécierez ;)

Ps: Oops ! J'oubliais ! Je me présente ; Scrach, le second auteur :)

Chapitre 2 : À feu et à sang

Stellen, un petit village de Sanldy, entouré de rocailles et de sable, comme un peu partout sur cette île.

 Dans ces petites rues, les ombres commençaient à grandir, entraînées par le soleil qui se couchait sur l’horizon. Les habitants rentraient doucement chez eux, après une journée de dur labeur, pressés de retrouver leur famille et leur toit. Parmi ces gens, un jeune apprenti cordonnier qui rentrait chez lui, jonglant avec une petite bourse. Cet homme, c’était moi, Aymeric Gherenn. J’étais né ici, à Stellen il y a déjà vingt ans. Je n’avais pas bougé de ce village depuis tout ce temps. Et il le fallait bien, pour que je puisse aider ma famille.En effet, ici, tout comme sur toute l’île de Sanldy, les moyens pour vivre étaient assez minces. Nous vivions tous ensemble, mes parents, mes frères, mes sœurs et moi dans une maison au bas de la rue. Pour nous nourrir, nous mettions en commun notre argent, quel qu’il soit, pour en faire profiter à tous. Ainsi allait l’éducation des Gherenn, et celle de la plupart des Sanlderans qui vivaient dans les mêmes conditions que nous.Bien heureusement, nous ne nous laissions pas abattre par cette situation. Depuis longtemps, les Sanlderans se voulaient de nature généreuse et solidaire. En effet, il était tout à fait normal de faire profiter à ses proches le fruit de sa chasse avant d’en profiter soi-même. Le don de soi était véritablement favorisé, et les personnes qui s’occupaient de leur propre sort n’étaient pas tolérées sur l’île. Nos parents nous avaient toujours dit que le fait de vivre en communauté était un avantage, et qu’il ne fallait pas se rabaisser à la vie en solitaire. L’argent que chaque membre rapportait été mis en commun, ramené pour tous. C’est ainsi que les Gherenn vivaient depuis des générations.

  Je suis finalement revenu à la maison, alors que le soleil terminait de disparaître paresseusement derrière des collines rocailleuses. J’ai refermé la porte en bois derrière-moi, puis je me suis approché de la table de la salle commune pour y jeter l’argent. Evidemment, j’étais seul. J’étais toujours le premier à rentrer à la maison. Mon père et ma mère travaillaient tous les deux à un chantier à l’autre bout du village. Ils avaient d’ailleurs emmenés avec eux mes deux frères et mes deux sœurs pour les aider. Effectivement, le site avait de quoi attirer les habitants qui cherchaient un moyen de gagner un peu d’argent ; c’était le chantier d’un port qui pourrait accueillir les vaisseaux commerçants de l’Ordre de Rei. C’étaient d’ailleurs eux qui avaient tout financé, jusqu’au salaire des ouvriers. Notre village n’a rien eu à payer. L’Ordre de Rei, était le peuple le plus puissant, le plus riche. Ce sont eux qui ont également engagé le commerce entre tous les différents peuples de Cérès. Inutile de dire alors que leurs payes n’étaient pas négligeables pour les habitants de Stellen. C’était pour nous un bon moyen pour vivre un peu mieux pendant un petit moment. En plus, leur charge de travail sur le site du chantier n’était pas trop épuisante. Ainsi ils pouvaient rentrer assez rapidement...

 Mais bizarrement, ce petit moment de solitude quotidien était bien long. Cela devait faire deux bonnes heures que j’étais rentré, et personne n’était encore là. J’ai laissé de côté la préparation des repas pour aller regarder à une fenêtre ; personne ne venait. Cependant, il y avait encore de l’activité au village si je me fiais aux bruits à l’extérieur. D’habitude, tout le monde est chez soi à cette heure. Etrange. L’ambiance était différente, je n’aurais su dire pourquoi. Intrigué, je suis sorti de la maison en prenant le soin de la fermer à clef. Puis je me suis dirigé vers la source de tous ces bruits en me fiant à mon ouïe. Une fois arrivé à la place du marché, j’ai pu apercevoir des flammes jaillir au loin, et les bruits se faisaient plus clairs. Des hurlements, des cris de douleur et de tristesse. A mon grand désespoir, tout ce vacarme ne venait que d’un seul endroit ; le chantier.

 Paniqué, je me suis aussitôt précipité vers les flammes immenses dont émanait une fumée noire. Le chantier se situait à l’extrême ouest du village, un peu en dehors de ses limites, sur un site couvert de sable. Quand j’y suis arrivé, j’ai d’abord vu tous les habitants du village. Ils étaient tous là, en train de pleurer, de crier à la mort. Je me suis frayé un chemin, affolé, je ne comprenais pas ce qu’ils e passait. Puis j’ai vu les échafaudages enflammés, les pierres noircies, le sable recouvert de cendres et de sang. Le chantier, du moins ce qu’il en restait, était parsemé de corps sans vie ensanglantés, brûlés.

 J’ai alors tenté de savoir. Pourquoi ? Comment ? Quand ? J’ai voulu questionner des gens autour de moi. « Ce sont les anti-progressistes, les saccageurs qui ont fait ça ! » C’est tout ce que j’ai pu avoir comme réponse, mais c’était amplement suffisant pour comprendre. Le chantier avait été attaqué par un petit groupe de pirates des sables, les S.L. et tous les ouvriers y on t été tué, sans exception. Je l’avais bien compris.

  Cette nuit-là fut longue et horrible. Le lendemain, nous avons offert aux défunts des sépultures honorables. Et c’est alors que le sentiment de trahison m’a envahi. Mais par qui ? Par quoi ? Je ne le savais pas. Une haine sans pareil a commencé à me ronger de l’intérieur. Ces saccageurs du ‘Sanldy Libre’ avaient agit sauvagement, avec une violence inouïe. Un tel acte ne devait pas restait impuni. Il fallait faire quelque chose. Le village s’était réuni à l’occasion. C’était le moment d’en profiter. Je m’étais alors lancé dans un discours improvisé.

 « Ola ! Frères Sanlderans ! Je demande votre attention ! Hier soir, les anti-progressistes du S.L. nous ont humilié. Ils ont assassiné vos fils, vos filles, vos parents, vos amis. Nous ne devons pas les laisser se satisfaire de leur affront ainsi ! Nous devons réagir ! »

 J’ai donné rendez-vous aux hommes et aux femmes qui se sentaient prêts à venir me rejoindre à la sortie du village pour punir ces pourritures excitées par le sang. Le S.L. avait un camp non loin d’ici. Ceux qui avaient attaqué le chantier du port venaient sans nul doute de là-bas. Je me suis rendu aux portes de Stellen aussitôt après. J’étais seul. Mais j’étais déterminé à attendre jusqu’à la tombée de la nuit pour me lancer contre ces bêtes sauvages. Même si j’étais seul.

 Mais c’est seulement après une demi-heure d’attente à l’ombre des murs que j’ai vu venir les premiers habitants qui étaient prêts à me suivre. Et au fur et à mesure que le temps passait, la rue qui donnait sur la sortie du village commença à se gorger de monde. A croire que toutes les familles avaient laissé leurs enfants à la maison, avaient prit de quoi se battre et étaient venus me rejoindre. Une telle solidarité m’aurait ému aux larmes si je n’avais pas été dans une colère noire. Bientôt, le soleil se coucha à l’horizon, et nous avons alors entamé notre raid contre le camp S.L.


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